UN PEU D'HISTOIRE...

Sur cette page, je vous propose un aperçu historique de l'école. Toutes les informations que vous trouverez ci-dessous, sont tirées de l'opuscule qui nous avait été distribué lors de notre arrivée à l'école.

¤ Historique du quartier de BANGE
¤ Historique de l'Ecole
¤ Les Traditions

¤ Le Sous-Officier de l'Armée de Terre

 

¤ Historique du quartier de BANGE


En 1910 la municipalité d'ISSOIRE décide d'avoir son régiment. Elle procède à l'achat d'un ensemble de parcelles de terrains d'une superficie totale de 52 hectares limité au nord par un chemin de terre devenu depuis l'avenue de BANGE, au sud par le ruisseau de PEIX, à l'est par la route de Saint-Germain-Lembron, à l'ouest par le chemin des Quinze.

Par convention, le 16 avril 1910, elle accorde de plus au ministère de la Guerre, une subvention de 1500000 F de l'époque à titre de fonds de concours.


Pour réaliser ces opérations, elle avait effectué un emprunt à long terme.
Les travaux ont commencé avant la déclaration de guerre et en 1914 ils étaient assez avancés pour permettre de procéder aux opérations de mobilisation des recrues de la région.

Toutefois, ce n'est qu'en 1920 que les bâtiments furent terminés et ISSOIRE put recevoir son premier régiment: Le 113e régiment d'artillerie.
Il s'agissait évidemment d'un régiment hippomobile. Le casernement couvrant 17 hectares entourés d'un sévère mur d'enceinte comportait donc du nord au sud et d'est en ouest le long de l'avenue de Bange :
- le logement du casernier,
- un bâtiment du « type troupe» destiné au service du matériel,
- la cantine,
- le bâtiment PC dont le rez-de-chaussée était réservé à la bibliothèque de garnison, au service général ainsi qu'au poste de police qui commandait la « porte d'honneur ».


Puis dans le prolongement de la place d'armes:
- un bâtiment troupe à l'est et l'infirmerie des hommes à l'ouest.
- En arrière une première ligne de quatre bâtiments troupe puis, parallèlement, une deuxième ligne de trois autres bâtiments troupe complétée par deux cuisines et une C.D.O.(commission des ordinaires, stockage des vivres). La capacité théorique d'hébergement de chacun des 8 bâtiments troupe était de l'ordre d'une batterie.


Puis on trouvait la ligne des écuries puis celle des abreuvoirs.
Enfin, le long du mur d'enceinte sud:
- dans le coin est: le domaine réservé aux soins des chevaux, aux maîtres ouvriers (bottier, tailleur, sellier), et à des magasins.
On y trouvait en particulier : le bureau du vétérinaire, l'infirmerie, le pédiluve, l'antre du maréchal avec sa forge et tout son matériel.
- le manège près de la « porte à fumier» en réalité un portail qui donnait aussi accès au « terrain de manœuvre ».
- toute la partie « W » constituait le « parc» : au nord trois ou quatre maisons d'habitation, ailleurs les remises à canons, chariots, caissons, et les soutes à munitions.

Sur 35 hectares le « terrain de manœuvre» était entouré d'une piste cavalière et couvert d'obstacles variés: buttes, talus, fossés, abattis. Tous les moyens de procéder dans d'excellentes conditions au dressage de chevaux et cavaliers, et de conduire l'instruction de l'artilleur: « L’école de pièce».

 

La plupart des cadres logeaient à proximité du quartier: dans la cité des «Pradets» annexée après 1945 par les cadres de CEGEDUR, et la cité « BLANC» constituée de petits blocs de 12 appartements chacun, située à l'emplacement des HLM qui ont conservé le même nom.



Le 16e régiment d'artillerie et le 36e qui en était dérivé furent vraiment les régiments d'ISSOIRE, et nombreuses sont les recrues de la région qui effectuaient leur service militaire «aux casernes», comme on disait alors et comme on le dit encore.

Pour procéder à une mobilisation que l'on sentait proche, on avait construit une vingtaine de baraques sans style de part et d'autre de la place d'armes.

En 1940 après l'armistice, les cavaliers remplacèrent les artilleurs: le 8e régiment de dragons, ne pouvant regagner sa garnison traditionnelle de LUNEVILLE, devint auvergnat jusqu'à sa dissolution officielle en novembre 1942, lorsque les Allemands envahirent la «zone libre», mais devenu clandestin il opéra dans les Monts d'Auvergne avant de rejoindre la 1ére armée, son étendard ayant été conservé et caché au château de PARENTIGNAT.

Alors les occupants tinrent à leur tour garnison à ISSOIRE jusqu'à ce que le revers des armes les en déloge. Il s'agissait semble-t-il d'une unité d'instruction qui travaillait au profit des divisions du front «Est». Il reste une marque de leur passage: le bassin à poissons rouges: ils l'avaient creusé pour constituer une réserve d'eau destinée à lutter contre d'éventuels incendies.

A la libération, un centre d'organisation et d'instruction de cavalerie y séjourna quelques semaines. Puis ce fut une longue période de vide pendant laquelle les bâtiments se délabrèrent, et la végétation envahit quartier et terrain de manœuvre: des troupeaux y pacageaient, des chasseurs y tiraient le garenne.

Enfin, la création du centre mobilisateur 36 le sortit de l'abandon vers 1956, tandis qu'en 1958 le centre d'entraînement des moniteurs de la jeunesse d'Algérie (CEMJA) lui redonna vie.
Pour abriter des promotions de 600 élèves encadrées par 80 officiers dont 60 sous-lieutenants de réserve, et une vingtaine de sous-officiers d'active, on débroussailla, on rénova, on transforma. Ainsi le manège devint gymnase, une écurie devint cinéma, la cantine agrandie et aménagée devint un foyer de style oriental.
On construisit un bâtiment de douches près du PC, des salles à manger claires et accueillantes autour d'une des cuisines, elles-mêmes rénovées et dotées de matériels modernes.
Le goudron apparut sur la piste passant devant le P.C. La place d'armes nettement délimitée, soigneusement entretenue, fut le théâtre de nombreuses cérémonies officielles parmi lesquelles les baptêmes de promotion en nocturne, à la lueur des flambeaux, ne manquaient pas de solennité. On y accédait par la «voie romaine» qui existe encore. C'est à cette époque qu'apparurent les premières pelouses, les premiers rosiers, et la première piscine.
Le terrain de manœuvre aplani se transforma en stade.

En 1962, le CEMJA changea de mission tandis qu'il devenait CEMJ; il recevait alors des jeunes recrues françaises destinées, après un stage de quatre mois, à devenir par moitié animateurs culturels ou aides-moniteurs d'éducation physique dans les unités de l'Armée.

Le premier bâtiment «cadres» connu sous le nom de CILOF date de cette époque (1960).

En juillet 1963, le quartier de Bange était choisi pour accueillir l'Ecole des apprentis techniciens de l'armée de terre.

¤ Historique de l'Ecole

Dès la fin des événements d'Algérie, le général LE PULLOCH, alors chef d'état-major de l'Armée de terre, prend la décision de créer pour l'Armée de terre une école de formation de techniciens, homologue des écoles dont la marine et l'aviation s'étaient dotées depuis longtemps.

L'instruction provisoire sur l'Ecole des apprentis techniciens de l'armée de terre date du 14 mai 1963, mais déjà une commission avait été créée avec mission de rechercher un casernement susceptible de l'accueillir à bref délai.

Le choix se porta vers Pâques 1963 sur le quartier de Bange à ISSOIRE, au cœur de l'Auvergne. Une équipe composée des futurs commandant de l'Ecole, commandant en second et directeur de l'instruction, s'installa à la caserne Lourcines à PARIS. En liaison directe avec la direction des armes et de l'instruction (D.T.A.I.), elle étudia avec la plus grande diligence tous les problèmes de conception, d'organisation, de fonctionnement, d'infrastructure qui leur étaient posés: le général LE PULLOCH était catégorique: la première rentrée scolaire aurait lieu en octobre 1963.

Dès le mois de juin, les murs nord et sud des écuries étaient abattus et remplacés par des vitrages; elles devenaient des ateliers. En juillet des personnels affectés à l'Ecole rejoignaient leurs postes, les matériels arrivaient. Comme il n'y avait pas de logements (ou si peu) pour les familles ni suffisamment de chambres individuelles, les sous-officiers couchaient en chambres de vingt: les adjudants-chefs anciens retrouvaient leur jeunesse...
En cette période de vacances, sous un soleil radieux, manches retroussées, sans distinction de grades, tout le monde s'affairait à installer sa « maison» : matériel automobile, lourdes machines outils, appareils de mesure, appareils radio, habillement, couchage, ameublement, etc. ; tandis qu'au PC les cerveaux préparaient la rentrée.

Et le premier dimanche d'octobre, arrivaient au milieu d'un vaste chantier, les quelques 250 premiers élèves (une demi-promotion pour engrener le système...).
L'accueil était chaleureux. Chacun s'évertuait à donner confiance aux parents et aux enfants. Mais quel vide à la chaîne d'habillement. L'intendance n'avait pas suivi. On ne pouvait distribuer que ce que l'on avait: le paquetage était allégé au maximum. Et c'est ainsi que pendant deux semaines, les élèves pionniers n'ont eu pour tout vêtement qu'un survêtement de sport.

Les salles de cours étaient installées dans les baraques. En hiver, elles étaient chauffées et souvent enfumées par des poêles à mazout.
Le logement des cadres devint possible en octobre dans des conditions souvent précaires grâce à la construction de la première tranche de la cité d'urgence: pompeusement baptisée « cité du château» (en raison de la proximité du château de PEIX) et aussi du recensement de tout ce qui était habitable dans un rayon de 15 à 20 km.

Ainsi démarra dans l'enthousiasme général une première année scolaire dont les résultats semblaient bien hypothétiques.
Les jeunes lauréats du concours d'admission devaient signer, pour être admis à l'Ecole, une promesse d'engagement de cinq ans à l'issue de la scolarité, c'est-à-dire après le premier cycle de formation qui les conduisait à l'examen du certificat d'aptitude professionnel dans les spécialités de mécanicien auto, électricien auto ou électronicien. Ils signèrent tous et à l'issue du contrat de 5 ans, ils rengagèrent à 80 %. A ce jour, l'Ecole a formé 32 promotions.

La rentrée de la deuxième année scolaire, début octobre 1964, réserva moins de surprises. Les jeunes étaient accueillis par leurs anciens et abstraction faite des nombreux chantiers encore en cours, l'Ecole commençait à prendre tournure.

Le 26 février 1965, l'Ecole reçut son drapeau des mains du ministre des Armées, en présence du général chef d'état-major de l'Armée de terre. C'est à cette époque que furent terminées les premières constructions importantes: le bloc alimentation, l'actuel bâtiment de l'état-major, trois bâtiments de troupe dont celui de la compagnie école qui abrite aussi plusieurs bureaux des services administratifs, l'atelier de l'instruction de spécialité radio (l'actuel IMT électronique), le mess officiers - sous-officiers.

En 1966, on inaugura le bâtiment des études (S1), les ateliers des IMT AEB et électromécanique, les salles spécialisées de sport, les douches du stade et le chauffage central.
Le goudronnage de la plus grande partie des allées date aussi de cette époque.

Le décret n° 66284 du 28 avril 1966 s'inspirant de l'expérience de ces trois premières années de recherches créa l'Ecole d'Enseignement Technique de l'Armée de Terre dont la mission était mieux définie:
« L'Ecole a pour objet d'assurer le recrutement de personnels techniciens de l'Armée de terre et de donner aux jeunes gens qui y sont admis en qualité d'élèves, une formation technique, militaire et morale les préparant à leur rôle de sous-officiers techniciens et leur permettant d'accéder aux différents grades ».



De même la situation administrative des élèves devenait plus nette. Ils devaient signer, trois mois après leur arrivée à l'Ecole un contrat prenant effet de la date de leur incorporation et d'une durée égale à celle de la scolarité (2 ans de préparation au CAP), augmentée de cinq ans.

La première promotion alla donc en 1965-66 à CLERMONT-FERRAND effectuer son année de spécialisation sur matériel militaire et préparer le certificat interarmes (CIA).
Les deux promotions suivantes effectuèrent en troisième année, par demi-promotion, leur spécialisation sur matériels militaires à ISSOIRE et allèrent préparer le CIA au Centre d'instruction d'infanterie de VERDUN.

En 1967, la mise en service du bloc loisirs (cinéma - foyer) mit un terme aux travaux de la première génération, auxquels pour être complet il convient d'ajouter la construction des cités cadres sur la partie sud-est du stade. En même temps, les baraques, mission accomplie, étaient démolies et la place d'armes agrandie devenait la « Place rouge». Pourtant les moyens étaient encore insuffisants pour mener à son terme l'instruction des futurs sous-officiers techniciens.

1967 fut aussi marquée par la création de l'annexe de Tulle où l'on forma les élèves dans les spécialités de l'électromécanique et de la mécanique générale.
En même temps, l'Ecole suivant l'évolution de l'Education nationale adoptait les brevets d'études professionnelles.
Ainsi, en 1967, dès sa création, TULLE entreprit la préparation au BEP d'électrotechnique option électromécanique (5e promotion).

En 1968, toujours à TULLE, le CAP de mécanique générale fut remplacé par le BEP de mécanicien monteur (6e promotion).

A ISSOIRE, la même année apparaît le BEP d'électronique et en 1971 celui de l'automobile (technique et service) (9éme promotion). Pour l'application des programmes de cette spécialité, l'Ecole est d'ailleurs désignée comme établissement pilote à l'échelon national.

Enfin, le besoin de comptables devenant urgent, TULLE se voit confier la préparation du BEP de comptabilité mécanographe en 1974.

Auparavant, le nombre des électriciens auto étant devenu très supérieur aux besoins, cette spécialité avait été abandonnée en 1968 avec la sortie de la 4e promotion.

Le passage des CAP aux BEP entraîna le changement de niveau du concours: initialement basé sur les programmes de la classe de 4e, il s'éleva à ceux de la classe de troisième, avec toutefois une période transitoire pendant laquelle les élèves destinés aux CAP passaient un concours du niveau de la 4e, tandis que les futurs candidats aux BEP devaient affronter un concours du niveau de 3e.

De la 4e promotion à la 7e incluse, par demi-promotion, l'instruction militaire conduisant au CIA puis au CM1 était dispensée à l'ENSOA de SAINT-MAIXENT.

A partir de la 8e promotion, l'instruction militaire et l'instruction technique de troisième année furent conduites entièrement à ISSOIRE.

Le rassemblement du 3e bataillon en 1972 nécessita en plus d'un apport important de cadres militaires, la construction d'un bâtiment d'enseignement militaire, d'un stand de tir à 200 m, d'une piscine chauffée, d'une piste d'instruction de conduite automobile, de deux gymnases et la recherche de terrains d'exercices (TREMOULENE, CEYSSAT, BOURG-LASTIC, LA COURTINE).

Mais ces élèves, bien que vivant pendant trois ans dans une ambiance militaire, manquaient d'ouverture sur l'extérieur et se trouvaient quelque peu désorientés quand, études terminées, ils rejoignaient leurs corps d'affectation. Alors le commandement prescrivit à leur intention un stage d'une semaine au sein des grandes unités en manœuvre.

Le 1er septembre 1977, l'Ecole devint « ECOLE NATIONALE TECHNIQUE DES SOUS-OFFICIERS D'ACTIVE ». Sa vocation était ainsi clairement exprimée;c'était aussi la reconnaissance de son aptitude à former des sous-officiers possédant des connaissances techniques satisfaisantes et capables d'assimiler rapidement des techniques nouvelles.
Depuis cette date, elle n'a cessé de poursuivre son évolution pour améliorer encore la qualité de ses élèves dans tous les domaines: formation morale et militaire plus approfondies, revalorisation des CT1, débuts de l'enseignement' de l'informatique et de la préparation du baccalauréat de technicien.
Parallèlement, sont mis en place les moyens et les structures adaptés aux buts poursuivis.

A la rentrée de 1983, les 1er et 2e Bataillons sont regroupés en un Groupement des Jeunes, placé sous les ordres d'un Officier supérieur.
La même année, le 3e Bataillon devient le Bataillon.

En juillet 1984, l'annexe de TULLE est dissoute, les spécialités « Armement Petit Calibre » et « Technique de Gestion » sont supprimées, le cours BEP et baccalauréat option « Electromécanique » s'installe à ISSOIRE.

En septembre 1985, le 9, les élèves de la 23° promotion font leur entrée dans l'école.

¤ Les Traditions de l'E.N.T.S.O.A.
 

Les « Traditions» sont un ensemble de souvenirs, de gloires ou de coutumes propres, soit à l'Armée française toute entière, soit à une arme, un service, un régiment ou une école, que chacun se doit de respecter et de perpétuer pour manifester sa fierté d'en faire partie, y puiser des exemples et renforcer les liens qui l'unissent aux autres membres de la communauté.

LA PROMOTION

I. ORGANISATION

Au Groupement de Jeunes, chaque unité possède un président de Compagnie secondé par des présidents de sections.
Le Bataillon est représenté par un bureau de promotion, composé d'élèves dont la mission est de perpétuer et de développer les Traditions de l'Ecole d'ISSOIRE et d'organiser les cérémonies marquant les différentes étapes de la scolarité.

Ce bureau est constitué de 6 élèves:
- le président de promotion,
- le trésorier,
- le secrétaire,
- les trois présidents de compagnies.

Dans chaque compagnie, les sections sont représentées par les présidents de sections.

II. LES ETAPES DE LA VIE D'UNE PROMOTION

Au cours de son séjour à l'Ecole, chaque promotion voit sa vie marquée, sous l'angle des traditions, par une série d'étapes.

21. Première année:

- accueil par la promotion précédente,
- au cours du 2e trimestre, présentation au Drapeau de l'Ecole,
- participation des élèves de première année à la fête de l'Ecole.

22. Deuxième année:

- accueil des élèves de première année,
- en fin d'année, cérémonie dc remise des képis marquant le passage de la vie scolaire à l'état militaire et professionnel,

- participation à la fête de l'Ecole,
- formation de la garde du Drapeau de l'Ecole à compter du jour de la remise des galons aux élèves de 3e année.

23. Bataillon de troisième année:

Premier trimestre: désignation du bureau de promotion.
Deuxième trimestre: choix du parrain et du nom de promotion
- choix des armes;
- réalisation de l'insigne et de l'album de promotion.
Fin d'année:
- choix des garnisons,
- fête de l'Ecole avec cérémonie de remise du galon de sergent,
- défilé du 14 juillet à PARIS ou dans une grande ville.

24. Après la sortie de l'Ecole
Participation individuelle ou en délégation des anciens élèves aux rassemblements ayant lieu au quatier De Bange..

DEVISE DE L'ECOLE

Grande Ecole de formation, l'ECOLE NATIONALE TECHNIQUE DES SOUS-OFFICIERS D'ACTIVE avait tout naturellement trouvé sa place à côté de l'ECOLE NATIONALE DES SOUS-OFFICIERS D'ACTIVE de SAINT-MAIXENT. Ecole originale, seule à mener de front pendant trois années, une formation militaire et technique aussi poussée, s'adressant à de très jeunes gens, elle se présentait comme étant particulièrement apte à satisfaire les besoins de l'Armée de terre de l'an 2000. Besoins en personnels capables de mettre en œuvre des techniques très évoluées tout en conservant un esprit et un comportement rigoureusement militaires.

Le sous-officier de demain correspondait donc bien à ce soldat technicien formé à ISSOIRE. C'est pourquoi il est apparu nécessaire, en son temps, de synthétiser et de symboliser cet esprit par deux mots essentiels qui étaient inscrits au-dessus de l'insigne de l'Ecole qui dominait la place d'armes:

EXEMPLE ET RIGUEUR

EXEMPLE: parce qu'au combat, le chef est bien celui qui, au moment du danger, passe toujours devant. Exemple de compétence aussi pour dominer la technique et commander aux techniciens.

RIGUEUR: car, quand des vies d'hommes sont en jeu, il ne peut y avoir de place pour l'à-peu-près et le laisser-faire. Rigueur aussi dans le domaine technique qui ne tolère plus le manque de fiabilité.
Ainsi nous devons être fiers de ces valeurs qui nous ont été transmises lors de notre passage à notre Ecole et nous en montrer dignes.

¤ Le Sous-Officier de l'Armée de Terre
 

Sous l'ancien régime, le bas-officier, issu du rang, constitue la cheville ouvrière d'une armée alimentée en hommes qui, bien souvent, ne sont pas les meilleurs de la population.

Jusqu'au 12e siècle, il n'y a que des caporaux et des sergents, auxquels viennent s'ajouter, au XVIIIe siècle, les sergents-majors, les sergents fourriers et les adjudants.
Ces bas-officiers ne passent qu'exceptionnellement officiers, en récompense d'un fait d'armes parvenu à la connaissance du roi, qui leur achète alors une compagnie.

En 1789, les sous-officiers, pour la grande majorité, deviennent officiers. Certains deviennent généraux comme HOCHE et finissent même maréchaux d'Empire: MASSENA, BERNADOTTE.
Sous la restauration, la loi GOUVION SAINT-CYR leur ouvre, en 1818, un tiers de vacances d'officiers dans les corps. La loi SOULT, en 1832, leur ouvre dans la pratique, deux tiers des vacances d'officiers dans l'infanterie et la cavalerie.

Les hécatombes de 1914-1915 pousseront aux places d'officiers un bon nombre de sous-officiers d'avant-guerre et l'épreuve du feu permettra, d'autre part, de tirer de la troupe des sous-officiers remarquables.

Le 30 mars 1928, le corps des sous-officiers se voit doté pour la première fois d'un statut.

En 1940, l'Armée française disposait d'un corps de sous-officiers de qualité qui remplit dans la plupart des cas sa mission avec honneur et bravoure. Pendant la campagne de 1943 à 1945, ils firent preuve de qualités exceptionnelles grâce à leur moral élevé, la sélection de leur recrutement et leur compétence.

Après 1945, la guerre terminée, se furent les campagnes d'Indochine et d'Algérie au cours desquelles les sous-officiers de l'Armée française assumèrent souvent des responsabilités importantes dans des conditions difficiles dûes au climat et à l'isolement.

Enfin, les années 70 virent la parution de plusieurs textes dont, le 30 octobre 1975,le nouveau statut du corps des sous-officiers de carrière et la création du corps des majors, à compter du 1er janvier 1976.

ORIGINE DU GALON DE SERGENT

Le mot chevron désigne aujourd'hui le galon que porte un SERGENT.
Un chevron, en menuiserie, est une pièce de bois équarrie qui soutient les lattes sur lesquelles on pose les tuiles d'un toit.
Dans l'Armée, un chevron était un galon en V renversé, porté sur la manche de l'uniforme, qui indiquait l'ancienneté de service, les blessures, les campagnes, etc. D'où l'expression: “un militaire chevronné” qui s'appliquait à un soldat expérimenté ayant de longs services.

ROLE DU SOUS-OFFICIER

Dans l'Armée française, la place du corps des sous-officiers est capitale. Chargés de fonctions précises et essentielles, ils sont les collaborateurs irremplaçables des officiers.
L'énumération des cinq aspects que revêt l'activité militaire du sous-officier suffit à montrer l'importance de son rôle.

1. AU COMBAT :
le rôle du sous-officier au combat est suffisamment défini dans les règlements : il assiste l'officier et décentralise son action. Il convient toutefois de souligner que les adjudants-chefs et les adjudants sont prévus dans les TED pour tenir des emplois de chefs de section et de chefs d'atelier.

2. A L'INSTRUCTION:
suivant son ancienneté et sa compétence, le sous-officier est moniteur ou instructeur. Responsable d'un groupe, d'une équipe ou d'une classe, il a pour rôle d'expliquer les gestes à exécuter et d'amener les hommes à en comprendre l'utilité. La phrase «faites comme moi» définit la qualité d'exécution à laquelle on doit parvenir. Il doit donc être un modèle et c'est par l'exemple qu'il donne et sa connaissance des hommes qu'il contribue pour une part importante à leur éducation.

3. DANS LE SERVICE INTERIEUR:
là encore, le rôle du sous-officier est essentiel, puisqu'il porte la responsabilité du bon fonctionnement du service intérieur. Il veille à la propreté et à l'entretien des locaux, du matériel, des effets, de l'armement. Chargé de la discipline, il fait respecter les horaires, contrôle la tenue, etc. Il assure aussi le service: sous-officier de semaine, chef de poste, sous-officier et officier de permanence.

4. DANS L'ADMINISTRATION:
les sous-officiers sont la cheville ouvrière de toute l'administration jusqu'à l'échelon compagnie: fourrier, comptable, vaguemestre. A l'échelon au dessus, ils remplissent très souvent des fonctions d'officiers: trésorier, matériel, service auto, habillement, ordinaire, etc. Les qualités du sous-officier sont donc le dévouement à l'unité, à son chef direct, le sens de la discipline, la rigueur de la présentation, la compétence technique, la ponctualité, la patience, la persévérance, la résistance physique, le bon sens et le sens pratique de la vie militaire, la générosité et la simplicité.

5. EN DEHORS DU SERVICE:
hors service, le sous-officier se doit également d'être exemplaire dans sa tenue, son comportement, le choix de ses relations, car à travers lui c'est l'Armée toute entière qui est jugée. Enfin, en fonction de ses capacités et de ses goûts personnels, il s'efforce d'animer les temps libres et les loisirs de ses hommes.

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